Raymond Katarzynski/ Février 2016

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Raymond Katarzynski (23/12/1935 à Dourges, Pas de Calais - 13/07/2015 à Ivry sur Seine, Val de Marne) fut une des grandes figures du trombone français de la précédente génération. Musicien complet, comme ses amis et collègues de l’Opéra Raymond Guiot (flûte) et Pierre Thibaud (trptte), il excellait avec la même aisance dans les musiques classiques, contemporaines, jazz ou de variété.

Après avoir obtenu ses premier prix de solfège, de violon et de trombone au Conservatoire de Lille, Raymond Katarzynski s'engage dans la Musique des Troupes Coloniales de Rueil Malmaison où il va entre-autres côtoyer Michel Legrand.

Etudiant avec André Gosset, trombone solo de l'Opéra-Comique, il entre en 1954 au Conservatoire de Paris où, dès 1956, il obtient son Premier Prix dans la classe de maître André Lafosse.

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Maître André LAFOSSE, Pierre AMBACH, Vinko GLOBOKAR (auditeur étranger), Roger TOUCHARD, Raymond PATRY, Claude DURAND, Raymond KATARZYNSKI, Maurice DELANOY, et Pierre GAUTHIER.    Sont absents sur la photo : Jacques PUJOL, Francis LUSSIEZ, Roland BONY, Jean DOUAY et Bernard BUFFET.

 

Il entre d'abord en 1963 comme trombone solo à la Musique de la Garde Républicaine, puis, en 1968, à l'Opéra de Paris dont il deviendra un peu plus tard et jusqu'à sa retraite le trombone solo.

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Le quatuor de Trombones de la Garde Républicaine

Jean-Claude BARBEZ, Raymond KATARZYNSKI, Maurice DELANNOY, Jacques TOULON

 

 

 

 

 

 

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Répétition avec Marcel GALIEGUE et Raymond KATARZYNSKI,

sous la direction d’André CLUYTENS

Parmi ses nombreuses activités classiques, citons ses enregistrements avec l’Ensemble Musique Vivante dirigé par Diego Masson, sa participation à l’ensemble Ars Nova dès 1963, au Quatuor de Trombones de Mr. Gabriel Masson, son enregistrement du Boléro de Ravel, dirigé par Michel Legrand pour la B.O. du film « les uns et les autres » de Claude Lelouch, et ses propres disques en soliste.

 

Le Boléro des « uns et des autres »

https://www.dropbox.com/s/b0bgw679ymutq5t/04%20Ravel-Katarzynsky%20BO%20lesUnsEtLesAutres.mp3?dl=0

L’adagio de Wagner (extrait de son disque « Trombone et Orgue » avec Guy Morançon)

https://www.dropbox.com/s/pkcruoienrnqc7s/Wagner-Katar_Adagio_Trb-Org.mp3?dl=0

 

A l'initiative de Mr Stéphane Lisnner, nouveau directeur de l’Opéra de Paris, la dernière représentation de la saison fin juillet, lui fut publiquement dédiée.

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Le « deuxième » Quatuor de Trombone de Paris

(Gabriel MASSON, Raymond KATARZYNSKI, Serge TEVET et Robert GRELL)

D'autre part, attiré par le jazz dès ses débuts de tromboniste, Raymond Katarzynski a beaucoup joué et enregistré, notamment pour Michel Legrand, Don Byas, Claude Bolling, Michel Colombier, Boulou Ferré, Raymond Fol, Jef Gilson, André Hodeir, Ivan Jullien, Pierre Michelot, Baden Powell, Memphis Slim, Martial Solal, John Williams, les Four Bones, le Clarke-Boland Big Band, le Paris Jazz All Stars, l’Art Ensemble of Chicago, ou le groupe de rock progressif Komintern.

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Les Four Bones à la Nuit du Jazz en 1969

(Luis FUENTES, Raymond KATARZYNSKI, François GUIN, Claude GOUSSET)

 

En variété, il apparaît souvent à la télévision avec le grand orchestre de R. Lefèvre, dans nombre de disques dont la «Vieille Canaille » d’Eddie Mitchell et Serge Gainsbourg, le « Blues du dentiste » d’Henri Salvador,… mais il est surtout le « Black Trombone » du clip et du disque de Serge Gainsbourg en 1962.

http://www.ina.fr/video/I04224960

 

Entre temps, en 1960, il est nommé professeur au Conservatoire National puis Régional de Boulogne-Billancourt où il forme de nombreux élèves tant français qu’étranger. Passionné et généreux, il a constamment fait évoluer sa pédagogie.

Toujours resté fidèle d’une «école française » - également tirée de son passé de violoniste - basée sur la clarté de la sonorité, du phrasé (hérité de Mr. Lafosse, «jouer les concertos avec les conventions »), des articulations,… il découvre et fait travailler dès qu’ils apparaissent tous les « systèmes » pour la plupart américains (Collins d’abord, puis Stamp (avec qui il va travailler aux USA), Remington, Maggio, Caruso,…) qui permettent de développer tessiture et sonorité selon les nouveaux standards.

 

Si j’ose un souvenir personnel qui résume son amour de la Musique sous tous ses aspects, sa passion de réunir et de partager avec les amis, Raymond Katarzynski organisait en 1982 trois concerts réunissant les classes de Boulogne-Billancourt, Créteil (Mr. Yves Demarle) et Versailles (Mr. Pierre Ambach), quelques amis (Jean-Claude Barbez, Christian Marchand, …) et une rythmique.

Première partie classique, avec Monteverdi, les Equales, les Fanfares de Richard Strauss, … deuxième partie Jazz avec des standards et un arrangement de ses musiques de films demandé spécialement à Michel Legrand pour trois chœurs de trombones et rythmique.

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1982, Deux invités exceptionnels pour le troisième concert à Créteil : Patrice CARATINI à la contrebasse

et Kenny CLARKE à la batterie (dans le fond, Jean-Claude BARBEZ, Takaki HIGASHI et (caché) Patrick HANOUN)

 

A travers ses enregistrements où il se met entièrement au service de chaque style, son engagement et sa générosité restent les signatures et les témoins du « son Katar ».

 

Jean-Jacques Herbin

 

Discographie

Remerciements pour la documentation : Bruno Katarzynski, Pierre Ambach, Guy Bardet, Maurice Cevrero, Roger Delmotte, Michel Laplace, Laurent Madeuf, André Vaïsse

Hommage de Pierre AMBACH, ancien Intendant de l'Orchestre de Paris.

Raymond KATARZYNSKI, tromboniste 

( extrait de la lettre du musicien )


Né Ie 22-12-1935 a Dourges, Pas de Calais, decede Ie 13-07-2015 a Yvry sur Seine. 
Dans une epoque ou il est de coutume de passer sous silence Ie depart de ceux qui ont ete 
les grands acteurs de notre culture, il nous appartient de temoigner aujourd'hui du grand artiste que 
fut notre ami Raymond dont Ie talent n'eut d'egal que sa grande modestie. 
Nous dedions aujourd'hui ces quelques lignes a notre ami qui faisait partie de cette 
magnifique generation de musiciens du Nord, pour la plupart fils de mineurs, qui devinrent les plus 
grands musiciens de leur epoque. Raymond etait de ceux-la. A cet instant nous reviennent en 
memoire deux grands figures - elles aussi disparues - qui furent ses fideles amis : Gaston Maugras 
cor anglais, Jacques Milon clarinette basse, comme Raymond prestigieux solistes de l'Orchestre de 
l'Opera. 

Comme beaucoup d'enfants du Nord, Raymond entreprit de serieuses etudes musicales au 
Conservatoire de Lille, dirige par monsieur Lannoy. Il y obtint un premier prix de violon, de 
trombone et de solfege et a l'image de tous les jeunes musiciens franvais de son epoque, son reve 
fut alors d'entrer au Conservatoire de Paris, la rue de Madrid comme nous disions ! 
Pour preparer ces concours d'entree dans les meilleurs conditions, la « voie royale» de 
l'epoque etait d'entrer dans une des nombreuses musiques rnilitaires parisiennes. 
Notre ami s'engage alors dans la Musique des Troupes Coloniales de Rueil Malmaison ou il va 
rencontrer beaucoup de jeunes espoirs de l'epoque notamment Michel Legrand avec qui il se liera 
d'une durable et affecteuse arnitie. 
Devenu militaire et soutenu pedagogiquement par Andre GOSSET, trombone solo de l'Opera 
Comique, il se prepare aux concours d'entree. Ainsi, en 1954 il entre au Conservatoire de Paris ou 
des 1956 il obtient son premier Prix dans la classe de maitre Andre LAFOSSE. 
A partir de ce moment sa carriere va s'amorcer tout naturellement. 
Il entre d'abord en 1963 comme trombone solo à la Musique de la Garde Republicaine. Ensuite en 
1968 il entre a l'Opera dont il deviendra un peu plus tard et jusqu'a sa retraite Ie trombone solo. 
Entre temps, en 1960, il est nomme professeur au Conservatoire de Boulogne où il forme de 
nombreux eleves qui ont aujourd'hui pris Ie relai. 
D'autre part et compte tenu de ses grandes qualites artistiques il a beaucoup ete sollicite. 
C'est ainsi qu'il a apporte sa collaboration a de nombreuses activites musicales notamment avec son 
ami Michel Legrand ou avec bien d'autres personnalites. Pour la petite histoire, rappelons ici 
l'enregistrement effectue avec Serge Gainsbourg intitule «Black trombon », enregistrement qui a 
fait Ie tour du monde. 
Il nous faudrait egalement parler dans Ie detail de sa discographie, de toutes ses autres activites 
que nous venons d'evoquer. 
Pour terminer nous remarquons avec reconnaissance, Ie dernier hommage qui lui a ete 
rendu a l'Opera de Paris. 
A l'initiative de monsieur Stephane LISNNER son nouveau Directeur, la derniere representation de 
la saison fin juillet, lui fut publiquement dediee. 
Parler pendant quelques instants de mon ami Raymond avec qui j'ai partage 60 ans de 
carriere et de souvenirs, fut un grand moment d'emotion et de bonheur. 
Pour nous tous, il fait partie de ceux qui ont rendu et rendent Ie monde meilleur. 
La culture est aussi une esperance...

Que notre affectueuse admiration l'accompagne. 

P.S. : Cette annee 2015, a ete particulierement dramatique pour nos trombonistes. En quelques 
mois Benny Vasseur, Andre Paquinet, Christian Guizien Marc Steckar et notre ami Raymond ont 
disparu. Tous a quelques annees pres de la meme generation.